Le petit livre de l’identité numérique et de l’e-réputation
Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes, Olivier Ertzscheid anime depuis plusieurs années – avec une plume souvent mordante – le blog Affordance.info, dans lequel il traite de l’actualité de ses travaux de recherche.
Parmi ses domaines de prédilection, figurent en particulier la question de l’identité numérique, des réseaux sociaux et de l’e-réputation – tant du point de vue des individus que de celui des organisations –, des thématiques sur lesquelles il a animé de nombreuses formations et conférences.
Avec le double objectif de synthétiser le contenu d’une journée de formation et de mener un travail original au sein de l’IUT de La Roche sur Yon, Olivier Ertzscheid a rédigé un ouvrage qui a ensuite été entièrement « fabriqué » (relecture, mise en page, choix des polices et de l’iconographie, etc) par cinq étudiantes du DUT Information et communication.
Le résultat est un livret de 77 pages, au format 13,5 cm x 15,5 cm, en couleur, édité par Capacites.fr et vendu au doux prix de 10 € TTC.
Destiné au grand public, ce livre présente une synthèse accessible à tous, qui permettra à chacun de (re)devenir « acteur de son identité numérique ».
Le guide « Identité numérique et e-réputation »
Trois chapitre le composent :
• Les logiques identitaires : après un rappel de ce que l’on entend par identifiant, identité, etc., on y apprend que l’identité numérique est une pièce maîtresse dans la stratégie des grands acteurs de l’Internet (moteurs de recherche et réseaux sociaux), et que cette importance est directement liée à des évolutions telles que le Cloud Computing, mais aussi au fait que l’écosystème du Web instrumentalise nos « pulsions scopiques » (désir de voir sans être vu, ou d’être vu pour exister) ;
• Outils, marchés, stratégies : nous explique ce qui se cache dans les cookies et autres fichiers log et nous fait découvrir le marché de l’e-réputation… Quelques « stratégies réputationnelles » sont rapidement décrites ;
• Réseaux sociaux et espaces publics : à travers une étude du cas Facebook, ce chapitre permet de mesurer à quel point prétendre préserver son intimité sur un réseau social est un non-sens…
L’ouvrage se conclut par une série de grandes règles complétant les quatre « piliers » de l’identité numérique – la persistance, la searchability, la reproductibilité et les audiences invisibles –, ainsi que par une « webographie » d’une quarantaine d’articles sur le sujet.
L’initiative étant fort sympathique, le résultat intéressant, et l’auteur disposant d’une forte présence numérique, les ouvrages se sont bien vendus, puisqu’un tweet du 6 décembre annonce qu’il ne reste déjà plus que 20 des 150 exemplaires… A quand un prochain retirage ?