59 outils pour mettre en œuvre une démarche d’intelligence économique
Les ouvrages sur l’intelligence économique sont légion, et peuvent aborder ce domaine sous des angles divers, des mythes et réalités à la veille technologique, en passant par les politiques, les dérives, ou les pratiques en entreprise.
C’est l’approche « outils » qu’ont choisi Christophe Deschamps et Nicolas Moinet pour leur ouvrage, publié chez Dunod dans la collection « Boîte à outils » ; les livres de cette collection se doivent en effet de proposer la description d’une soixantaine « d’outils opérationnels tout de suite ! », pour des cibles ou sur des thématiques variées (chef d’entreprise, formateur, acheteur, consultant, management, innovation, etc.).
« La boîte à outils de l’intelligence économique »
« La boîte à outils de l’Intelligence économique » ne fait pas exception et nous offre la description de 59 « outils » – comprenant aussi bien des outils informatiques que des modèles, audits, approches… – classés dans six « dossiers », symbolisant les six dimensions d’une démarche d’IE, à savoir :
– intégrer et orienter une démarche d’intelligence économique, en utilisant par exemple la matrice Swot, l’audit informationnel, la cartographie des flux d’information…
– surveiller son environnement pertinent, grâce aux moteurs de recherche, aux bases de données scientifiques, aux flux RSS…
– traiter et analyser l’information stratégique, via un processus d’analyse, les biais cognitifs, l’analyse automatique des brevets, l’analyse Pestel, le mind mapping… ;
– manager l’information et la connaissance, avec la revue de presse, la GED, le benchmarking, les communautés de pratique, les réseaux sociaux d’entreprise…
– protéger son patrimoine immatériel, en utilisant l’auto-analyse de sécurité, l’ingénierie sociale, le brevet, la GPEC…
– et enfin influencer son environnement, par les relations presse, la communication de crise, le lobbying ou la matrice DIA…
Pour que la « boîte à outils » soit aussi pertinente que possible, les deux auteurs ont fait appel, pour la sélection et la rédaction de certaines fiches, à des spécialistes reconnus tels que François Jakobiak, Camille Alloing, Aref Jdey ou Philippe Darantière, pour n’en citer que quelques-uns.
Mais quel que soit l’auteur, les outils sont tous décrits dans un format identique. Une fiche de deux pages fournit une « représentation visuelle » (schéma fonctionnel…) de l’outil et une brève synthèse de ses fonctions, puis la réponse aux questions « Pourquoi l’utiliser ? » (objectif, contexte) et « Comment l’utiliser ? »(étapes, méthodologie et conseil), avec un petit encadré précisant les avantages et les précautions à prendre.
La présentation des outils les plus complexes est complétée par un approfondissement en deux autres pages, expliquant « comment être plus efficace » et fournissant un cas pratique commenté.
On dispose ici d’un ouvrage pratique qui aborde l’ensemble des dimensions qui font l’intelligence économique. Bien sûr, eu égard au format des fiches, les descriptions sont forcément sommaires et, si elles donnent un bon aperçu de l’intérêt des outils, elles ne constituent pas pour autant des modes d’emploi détaillés, ce qui est quelquefois frustrant.
Mais l’ouvrage permet au lecteur de découvrir un certain nombre de solutions, susceptibles de l’aider à mettre en œuvre sa démarche d’intelligence économique, et de comprendre concrètement dans quel cas les utiliser. Rien de l’empêche ensuite de compléter sa documentation par d’autres ouvrages, dédiés cette fois-ci aux outils qu’il souhaite mettre en place…