Réussir sa veille stratégique : méthodologie et expertise humaine, le duo gagnant
A l’occasion du salon SearchDay en novembre dernier, j’ai eu le plaisir de participer à la conférence organisée par Europresse sur la thématique « Réussir sa veille stratégique : méthodologie et expertise humaine, le duo gagnant » .
Pour compléter l’intervention de Ludovic Vaz, qui présentait les fonctionnalités de surveillance, d’analyse et de diffusion de l’agrégateur de presse Europresse, j’ai choisi de centrer ma présentation sur la phase amont de la veille, dédiée au sourcing.
Il est important d’avoir conscience que chaque minute sur Internet, plus de 350000 tweets sont envoyés, 400 heures de vidéo sont chargées sur YouTube, près de 600 sites web sont créés, 2 000 billets de blogs sont publiés, pour ne citer que quelques chiffres…
Dans un tel contexte, la mise en place d’une veille stratégique requiert méthode et expertise, pour délimiter les axes de surveillance et repérer les sources à surveiller. Faute de quoi, le veilleur risque fort d’être noyé sous un flot continu d’informations non pertinentes.
La valeur ajoutée du professionnel de l’information réside plus que jamais dans l’identification et la qualification des sources
On attribue souvent la qualité d’une veille stratégique à la puissance d’une solution de veille, ou à l’ingéniosité d’un dispositif réalisé avec des outils gratuits…
Mais c’est oublier que la pertinence des résultats d’une veille dépend principalement du choix des sources que l’on aura mises sous surveillance, et de la précision des requêtes que l’on aura enregistrées.
Cette phase de sourcing, fondamentale dans tout projet de veille, requiert à la fois de la méthode et de l’expertise.
De la méthode tout d’abord, pour élaborer un plan de veille
En amont de la phase de sourcing, le veilleur doit en effet cadrer globalement son projet. Il lui faut définir précisément :
- les objectifs et les enjeux de la veille
- le profil et les besoins des destinataires
- le périmètre et les axes de surveillance
- l’univers sémantique de sa veille
- les modalités de collecte, d'analyse et de diffusion
- le planning...
Grâce à son expertise en termes de recherche d’informations, il peut ensuite identifier, qualifier et sélectionner les sources à mettre sous surveillance.
En tirant parti de toute la puissance des outils de recherche, généralistes ou spécialisés, il peut ainsi repérer des « pépites » à surveiller, issues notamment du Web ouvert.
Diverses méthodologies et astuces lui permettront par exemple de détecter des sites d’experts mal référencés par Google, de dénicher la littérature grise (thèses…), de dépister les influenceurs sur les médias sociaux, etc.
Quant aux solutions de veille et agrégateurs, ils lui offriront la possibilité d’interroger simultanément plusieurs types de sources (presse, télévision, rapports et études, etc.), avec des stratégies pouvant être extrêmement sophistiquées.
On trouvera ci-dessus le support que j’ai utilisé lors de cette conférence.
Sachant que Ludovic Vaz allait présenter les fonctionnalités puissantes d’Europresse, j’ai choisi pour ma part de mettre en avant quelques pistes d’exploration sur le Web ouvert, en partant d’un cas pratique : la mise en place d’une veille sur la gestion des déchets.
Conçus à partir du « Guide pratique de la Veille » de Corinne Dupin (Editions Klog), les premiers slides reprennent en quelque sorte le rituel de préparation auquel doit se livrer le veilleur, pour élaborer son plan de veille.
La partie « sourcing » quant à elle propose quelques pistes non exhaustives de recherche, tirant parti des fonctions avancées de Google, et exploitant diverses sources (moteurs de recherche scientifiques, médias sociaux…), l’idée étant bien sûr de montrer la diversité des sources auxquelles on peut penser, et non d’en dresser un inventaire..