Google+ : une plateforme sociale qui intègre différents services Google
Cela fait déjà plusieurs mois que ponctuellement, Facebook dépasse Google en termes de nombre de visites. Il était donc inéluctable que Google fasse une ultime tentative – après les échecs de Google Wave et de Google Buzz – pour investir les réseaux sociaux, ce qu’il a fait en profitant de l’époque estivale pour roder son produit.
Lancé à la fin du mois de juin, Google+ est un réseau social qui s’inspire à la fois du fonctionnement de Facebook et de celui de Twitter. On donnera ici une description rapide des principales fonctionnalités ; les lecteurs de Netsources quant à eux trouveront dans le numéro 92 une description détaillée du service.
Google+ : une plateforme sociale intégrant de nombreux services
Une fonction centrale : les cercles
L’objectif principal de Google+ est de faciliter les échanges entre les internautes. Pour ce faire, le produit est construit autour de « cercles », qui symbolisent les groupes de personnes avec lesquels l’utilisateur est amené à échanger des informations. On peut ainsi rassembler dans des cercles différents ses amis, ses collègues, sa famille, les acteurs d’un domaine, etc., et ce de façon extrêmement simple, en cliquant sur le bouton « Ajouter à des cercles » depuis un profil – une fenêtre s’ouvre alors avec la liste de vos cercles –, ou par un « glisser-déposer » d’un profil vers un cercle (une personne pouvant appartenir à plusieurs cercles).
Google+ se situe ici entre Facebook et Twitter, en ce sens qu’il permet à la fois d’échanger des nouvelles avec les membres d’un cercle (comme Facebook), mais aussi – et surtout, du moins pour les professionnels – de suivre les flux d’autres internautes, sans que la réciprocité soit vraie (comme Twitter).
Chaque utilisateur de Google+ peut aisément poster une information (texte, lien, image, vidéo…) – depuis la zone de saisie « Quoi de neuf » en haut de la page –, et choisir précisément le ou les destinataires : ce peut être une personne, un cercle, l’ensemble de ses cercles ou encore le mode « public ».
Il est important ici de préciser que si l’inscription à Google+ est désormais libre, le préalable obligatoire est de disposer d’un compte Google et d’être enregistré sous son vrai nom. Google refuse en effet l’utilisation de pseudonymes ; il a d’ailleurs supprimé un grand nombre de comptes enregistrés sous pseudo. au cours de l’été, provoquant de nombreuses polémiques. Sans revenir sur sa décision, il a néanmoins adouci les conditions d’utilisation et permet désormais l’usage d’un pseudonyme… après inscription sous son vrai nom !
Le flux
Le « flux » correspond à la page d’accueil de son compte Google+ et affiche, dans la partie centrale de l’écran, les derniers messages publics (billets, articles, photos, vidéos…) postés par les contacts de ses différents cercles, que l’on soit ou non enregistré dans leurs cercles.
Cette page correspond donc à la fois au « mur » de Facebook et à la page d’accueil de son compte twitter, à ceci près que les billets ne sont pas limités aux 140 caractères de Twitter et que l’on peut pour chacun ajouter un commentaire, le « partager » – l’envoyer à des cercles ou des contacts, ce qui correspond au « retweet » de Twitter –, ou cliquer sur le bouton « +1 », concurrent direct du bouton « J’aime » de Facebook.
L’utilisateur est prévenu, via les « notifications », lorsqu’un internaute a partagé ou a aimé l’un de ses billets. Ces informations sont par ailleurs indiquées sous chaque message.
Mais surtout, depuis quelques jours, ces informations sont intégrées aux résultats de Google Web. Autrement dit, lorsque l’on fait une recherche sur le Web en étant connecté avec son compte Google, on peut voir apparaître dans les résultats la mention qu’un de ses contacts a partagé ou a aimé une page.
Il est probable que ces informations entrent également en compte dans l’algorithme de Google Web…
Ces fonctionnalités à elles seules pourraient justifier l’usage de Google+. Mais il en est d’autres qui sont précieuses, parmi lesquelles les Vidéo-bulles.
Elles permettent en fait de créer une « bulle » dans laquelle on peut inviter jusqu’à dix contacts – disposant d’une webcam – pour participer à une vidéo-conférence. La personne qui parle bascule automatiquement au centre de l’écran, et les autres participants apparaissent en miniature en dessous. On voit immédiatement le profit que l’on peut tirer d’une telle fonctionnalité, tant sur un plan personnel que professionnel.
Autre fonction intéressante : le module « Déclics », accessible depuis la colonne de gauche, propose des actualités classées par thème.
Enfin, pour élargir encore sa cible – et concurrencer cette fois-ci Facebook et Apple –, Google vient tout juste de donner accès à un module « Jeux » – via une petite icône à gauche de la zone de saisie –, proposant une quinzaine de jeux, du classique Sudoku à des jeux comme Angry Birds, Dragon Age Legends, Monster World, Zynga Poker…
Au final, Google+ semble être promis à un beau succès. Ses débuts sont d’ailleurs prometteurs puisque fin juillet, soit un mois après son lancement, il comptait déjà 25 millions d’utilisateurs un chiffre que Facebook avait mis trois ans à atteindre….
Mais le service est en fait bien plus qu’un réseau social ; il se positionne plutôt comme une plateforme sociale, destinée à lier les différents services de Google entre eux (Google Web, GMail, YouTube, Picasa…).
Et ce n’est qu’un début… Google a en effet annoncé l’arrivée prochaine de nouvelles fonctionnalités, directement axées vers les besoins et attentes des entreprises. On peut penser qu’il représentera alors un concurrent sérieux pour les réseaux sociaux d’entreprise…
Et vous, comment utilisez-vous Google+ ? Qu’en pensez-vous ?
Pour voir à quoi ressemble un Profil.