Google+ : ouverture au public et nouvelles fonctionnalités
Lancé il près de près de trois mois en version bêta accessible sur invitation uniquement, Google+ (le réseau social de Google) a eu un démarrage foudroyant, puisqu’il comptait 25 millions d’utilisateurs un mois après son lancement… Mais une fois l’effet découverte passée, l’activité du réseau s’est notablement ralentie au cours de l’été, et le trafic issu de Google+ a connu un effondrement de 32% en août.
Pour relancer son service, Google vient de l’ouvrir à tous les internautes (l’inscription se fait depuis l’adresse www.google.com/+) et présente dans le même temps sur son blog officiel un certain nombre de nouveautés, dont certaines étaient très attendues.
De nouvelles fonctions : le moteur de recherche et les vidéo-bulles
Parmi les nouveautés, on citera :
• un moteur de recherche dans Google+ : c’est sans nul doute ce qui manquait le plus au service ; il est désormais possible de lancer une recherche par mots sur le contenu de Google+, c’est à dire à la fois sur les contacts, les billets et commentaires, mais aussi sur le module « Déclics », composé notamment de données issues du Web (articles, vidéos…). Comme les posts contiennent, le plus souvent, le titre d’articles (avec un bref descriptif), des images, des vidéos, etc., le service s’avère utile pour retrouver aisément des passionnés d’un domaine ou des sources très récentes sur une grande variété de sujets, du mind mapping aux requins blancs, en passant par l’énergie éolienne ou le tai chi chuan…
Les possibilités de recherche en revanche restent basiques, même si l’on peut, depuis le haut des résultats, restreindre la requête aux contacts, aux posts Google+ ou aux données issues du module « Déclics », et choisir le critère de classement, entre « Meilleurs résultats » ou « Les plus récents ».
• les vidéo-bulles : présentées comme l’une des innovations de Google+, les « bulles » permettent d’organiser une « vidéo conférence » rassemblant jusqu’à dix personnes. Ces vidéo-bulles sont désormais accessibles sur les mobiles (via une application disponible sur l’Android Market et sur l’Apple Store) et pourront très prochainement être enregistrées et diffusées ; elles offriront ainsi à un grand nombre de personnes la possibilité d’assister à la diffusion. On voit l’intérêt du service pour les entreprises, qui pourront utiliser les bulles comme système de conférence, pour faire la promotion d’un produit, etc.
Un service « Vidéo-bulles Extra » propose d’autre part plusieurs services collaboratifs ; il permettent notamment, au sein d’une bulle, de collaborer sur des documents intégrés à Google Documents, d’utiliser un tableau blanc collaboratif, de partager un écran, etc. Ces « extra » ne sont pas encore intégrés à Google+ mais sont accessibles sur demande.
Au final, le moins que l’on puisse dire est que l’ouverture publique a rencontré un grand succès puisque d’après Paul Allen, le nombre d’utilisateurs de Google+ a augmenté de plus de dix millions dans les deux premiers jours, pour atteindre aujourd’hui plus de 43 millions d’utilisateurs.
Il est vrai que, appliquant à la lettre le dicton « on n’est jamais si bien servi que par soi-même », le moteur n’a pas hésité à faire une large publicité pour son réseau : lorsque l’on se connectait sur Google Web la semaine dernière, une flèche bleu s’affichait, incitant l’utilisateur à cliquer sur son identifiant (+Vous s’il n’était pas loggé avec son compte Google+). Quand on sait que plusieurs milliards de requêtes sont posées chaque jour à Google, on comprend l’explosion des abonnements à Google+ !
Cela étant, Facebook et Twitter ont encore de beaux jours devant eux. Si Google+ est indubitablement convivial et performant, et si l’intégration des différents services de Google dans ce réseau est un réel atout, il faut encore que les internautes utilisent le service pour diffuser leurs informations, et acceptent de passer du temps à reconstruire leur réseau d’amis ou de « followers ». C’est là la condition sine qua non pour que le Google+ devienne aussi un outil de recherche « temps réel », au même titre que Twitter…