Quelques pistes pour remplacer Google Reader
L’ADBS était partenaire du salon Documation-MIS, qui s’est tenu la semaine dernière au CNIT, et le moins que l’on puisse dire est que l’association a multiplié les occasions de rencontre avec les professionnels.
Outre l’organisation de plusieurs conférences sur des thématiques comme « Veille et collaboration », « Le moteur de recherche, un animal social » ou encore « Le futur, inventons-le ensemble », l’association avait organisé sur son stand de nombreux ateliers, et des moments de rencontre avec les animateurs des différents groupes sectoriels.
Le secteur Veille était bien sûr présent et j’ai eu le plaisir d’intervenir pour présenter « Quelques pistes pour remplacer Google Reader ».
Google a en effet surpris les internautes en annonçant, le 13 mars dernier, qu’il supprimerait le 1er juillet prochain son agrégateur de flux RSS Google Reader.
L’annonce a eu l’effet d’un électrochoc pour la communauté des veilleurs, et les réactions ont été immédiates, avec de nombreux articles regrettant cette décision, de multiples tweets la commentant – certains avec le hashtag #savegooglereader –, et des pétitions en ligne contre la fin de Google Reader. Parmi celles-ci, celle de Dan Lewis sur Change.org (intitulée «Google: Keep Google Reader Running») rassemblait plus de 100 000 signatures 48 heures après son lancement – elle en contient aujourd’hui près de 150 000 – !.
Pour autant, il est – malheureusement – peu probable que pétitions et revendications aient un quelconque impact sur la stratégie de Google. Alors autant prendre les devants et réfléchir aux alternatives à Google Reader…
Il en existe de nombreuses, des plus simples (les clients de messagerie, les navigateurs…) au plus sophistiquées (les logiciels monoposte, les solutions de veille…), en passant par les extensions de navigateurs, les portails personnalisés et les services en ligne.
Le support ci-dessous, qui a servi de trame à mon intervention, présente rapidement les différentes familles d’agrégateurs qui existent, à l’exception des solutions conçues plus spécifiquement pour les mobiles ou tablettes (on citera parmi celles-ci Zite, Pulse et Flipboard).
On y trouve donc quelques exemples de clients de messagerie, extensions de navigateurs, portails personnalisés, services en ligne, logiciels monoposte et solutions de veille.
Que faire aujourd’hui ?
Il est difficile aujourd’hui de « conseiller » un agrégateur, d’une part car un tel choix doit se faire selon ses besoins propres, et d’autre part car les acteurs fourbissent actuellement leurs armes et annoncent (presque) tous de nouvelles fonctionnalités pour les semaines qui viennent.
Si certains outils se montrent plus performants que Google Reader sur quelques points (la présentation des résultats, le filtrage des flux, les possibilités de recherche…), aucun n’offre à l’heure actuelle l’ensemble des fonctionnalités de l’agrégateur.
Il est donc important d’analyser dès à présent l’usage que l’on a de Google Reader.
Parmi ses fonctionnalités, quelles sont celles qui nous semblent indispensables : la conservation des archives des flux ? les nombreuses possibilités de recherche ? la traduction des flux ? la liste de suivi ? les possibilités de partage sur les réseaux sociaux ? les tags ? les flux RSS sortants ? la synchronisation avec les applications mobiles?…
On pourra aussi réfléchir aux fonctionnalités supplémentaires que l’on aimerait trouver, comme la possibilité de créer des filtres sur les flux à partir de mots-clés…
Il restera ensuite à tester les différentes solutions, sur plusieurs jours ou semaines, afin de se les approprier et de choisir en connaissance de cause un digne successeur à Google Reader – quitte à pallier certains manques avec d’autres outils comme IFTTT ou Diigo….
Exporter ses flux de Google Reader
Pour tester facilement les solutions alternatives, on conseillera d’exporter le fichier de ses flux RSS, depuis Google Reader.
Outre le fait qu’il est toujours prudent de garder par devers soi une copie des flux que l’on a sélectionnés au fil des mois, un tel fichier s’avère indispensable pour tester en « grandeur réelle » les différents outils susceptibles de remplacer son agrégateur préféré. De nombreux outils en effet offrent la possibilité d’importer en un clic le fichier de ses flux RSS, au format OMPL ou XML.
L’exportation des flux est on ne peut plus simple.
Depuis la page d’accueil de Google Reader, il faut cliquer sur le symbole de la roue dentée (en haut à droite) et choisir l’option « Paramètres de Google Reader ».
Une fois dans les paramètres, il faut cliquer sur l’onglet « Importer/exporter », puis sur le lien « Download your data through Takeout »
Exporter ses flux depuis Google Reader |
Google analyse alors le volume des informations à exporter et vous propose de « Créer une archive » ; vous pouvez, si vous le souhaitez, inclure d’autres données issues de vos cercles Google+, vos contacts, vos photos….
Après avoir cliqué sur « Créer une archive », il faut patienter quelques secondes que l’export se prépare, puis il faut cliquer encore sur le bouton « Télécharger »
Google affiche alors la page d’accueil du service Google Takeout et demande de resaisir le mot de passe de son compte Google puis, une fois ce mot de passe indiqué, lance le téléchargement de l’archive sur l’ordinateur, sous la forme d’un dossier compressé qui se termine par @gmail.com-takeout.zip.
Ce dossier contient différents fichiers au format .json (followers, liked…) et la liste des flux RSS au format xml (subscriptions.xml).
C’est ce fichier qui pourra être importé dans de nombreux outils (Netvibes, FeedBooster, etc.)…
Nous vous invitons donc à tester les différents outils rapidement présentés dans le support (il y en a de nombreux autres), et à signaler ici ceux qui ont votre préférence, et pourquoi (ou au contraire, les raisons pour lesquelles vous ne choisissez pas un outil…).
Pour aller plus loin sur ce sujet, vous pouvez aussi :
- lire les prochains numéros de Netsources 😉
- suivre RSS Circus, le Scoop.it de Serge Courrier, dédié aux fils RSS ;
- suivre la formation de l’ADBS « Fin de Google Reader : quelle alternative pour les professionnels ?« .
On saluera à ce propos la réactivité de l’association qui, dès l’annonce de Google, a organisé cette formation et l’intervention du secteur Veille lors du salon Documation. Cette réactivité a été largement saluée par les professionnels rencontrés au salon…
Et vous, quel(s) agrégateur(s) avez-vous testés ?
Par quel(s) outil(s) comptez-vous remplacer Google Reader ?